Lancement des Cafés CAPSULE 2023/24
Mardi 3 octobre 2023
de 12h45 à 13h45
Salle RC27 à l’Atrium du campus Pierre et Marie Curie
PAS DE CAPTATION
Deux retours d’expériences sur des enseignements interactifs
par Christine Laclef et Pierre Poulain
Interventions
Rendre actifs les étudiantes et les étudiants… Oui, mais comment régler la voilure selon le contexte ?
Par Christine Laclef
L’attention et l’engagement actif sont deux piliers de l’apprentissage. « Un organisme passif n’apprend pas » (S. Dehaene, Apprendre ! p243).
Certes, mais ce n’est pas toujours simple de rendre actifs les étudiantes et les étudiants en cours à l’université… Entre les programmes chargés, l’enchainement cadencé des cours, et parfois le manque de motivation ou de disponibilité cognitive des apprenants, les enseignant·e·s naviguent parfois à vue. Et même lorsque l’on connait les spécificités de nos publics étudiants, ainsi que les théories sur les bonnes pratiques pédagogiques, il n’est pas toujours simple d’éviter les écueils et de naviguer en toute sérénité.
A travers quelques exemples, j’illustrerai différentes stratégies testées in situ depuis une bonne décennie. Ce retour d’expérience propose une analyse comparative des adaptations pédagogiques mises en œuvre dans différents contextes d’enseignement : dans certains cadres extrêmement contraints, centrés sur la transmission de connaissances (les années de préparation aux concours), et dans d’autres situations où la priorité est donnée à l’acquisition de compétence méthodologiques pré-professionnalisantes (Mineure TT COMS).
En bref, pour garder le cap – rendre les publics attentifs, actifs, curieux, engagés, autonomes et in fine faciliter leurs apprentissages – il est parfois nécessaire de louvoyer et s’adapter, faire preuve de créativité et diversifier ses pratiques… mais ce n’est pas la mer à boire ! Et au contraire cela ouvre de nouveaux horizons…
Rendre les étudiants actifs avec les classes inversées
Par Pierre Poulain
Les classes inversées sont parfois perçues, à tort, comme une solution simple et immédiate pour hybrider un enseignement, laissant supposer un investissement minimal de l’enseignant·e. Bien au contraire, le rôle de l’enseignant·e est essentiel dans un dispositif de classes inversées, depuis la scénarisation pédagogique, la sélection ou la production des contenus jusqu’à l’animation des séances de cours. En effet, libérées des activités purement transmissives, les séances de cours sont des opportunités de rendre les étudiant·e·s acteurs et actrices de leurs apprentissages. Lors de cette intervention, je décrirai la mise en place d’une classe inversée pour l’apprentissage de la programmation Python en master. Je passerai en revue les étapes importantes de son implémentation (conception, production de contenu, explicitation et animation) et présenterai quelques activités permettant de rendre actifs les étudiants.
Intervenants
Christine Laclef
Maîtresse de conférences en sciences de la vie, rattachée à l’Institut du Fer à Moulin (Sorbonne Université / INSERM)
Pierre Poulain
Maître de conférences en bioinformatique (Institut Jacques Monod / Université Paris Cité)