Porteur(s)
Statut : Terminé
Code UE : LU2SV415
Public cible : Etudiants L2
Volume du public : 640 étudiants
Mots-clés : Motion-design, Animation graphique, Charge cognitive
Résumé du projet
Ce projet est né d’un constat de l’équipe enseignante de l’unité d’enseignement (UE) « Physiologie des neurones et des myocytes »sur les difficultés rencontrées par leurs étudiants de licence 2 en biologie, à maîtriser les concepts de base sur les phénomènes de communication entre les cellules des système nerveux et endocrinien. Ces acquis d’apprentissage sont indispensables pour avancer dans le parcours de forma-tion et comprendre les phénomènes cellulaires plus complexes.Afin de favoriser la maîtrise de ces concepts fondamentaux, il a été envisagé de produire à travers, ce projet, quelques capsules vidéos avec une représentation visuelle animée de ces concepts (ex : potentiel de Nernst...)
Objectif(s)
L’objectif du projet consiste à produire des ressources audiovisuelles avec des représentations graphiques des concepts fondamentaux, en tenant compte des principes de la théorie cognitive de l’apprentissage multimédia (Mayer, 2024) afin de faciliter aux étudiants de L2, la compréhension de phénomènes complexes.
Accompagnement pédagogique
Un spécialiste en Motion designer, de l’équipe audiovisuelle de CAPSULE et un ingénieur pédagogique ont accompagné l’équipe d’enseignants de cette UE, pour l’analyse des besoins, design et développement des ressources multimédia, dynamiques, animés et guidés par les principes de la théorie de la charge cognitive, afin de faciliter l’apprentissage des phénomènes complexes.
La littérature montre que l’utilisation des ressources audiovisuelles peut être pertinent lorsqu’on veut expliquer des processus, intégrant plu-sieurs dimensions (ex : temporelles, spatiales, relationnelles) interagissant entre elles. Ainsi, certains chercheurs (Bétrancourt et al., 2001, Tversky et al.,2002) ont montré qu’une des avantages des animations serait qu’elle facilite la visualisation de micro-étapes d’un système dynamique, évitant ainsi les erreur et la surcharge cognitive. Elle permet également de suivre l’évolution de l’information en identifiant les interconnexions d’un phénomène, tout en offrant une représentation visuelle dynamique et fidèle d’une situation réelle, telle qu’elle doit être perçue.
En tenant compte de la littérature sous la perspective théorique de la charge cognitive et sur l’ingénierie pédagogique, une série de recommandation ont été formulé sur la mise en production des capsules vidéos. Comme par exemple :
• L’absence d’affichage de texte supplémentaire en accompagnement d’un commentaire audio sur une série d’animation permet de réduire la surcharge cognitive.
• L'utilisation des indices visuelles, pour orienter l’attention des apprenants vers les informations importantes, , en réduisant la recherche visuelle à un lieu pertinent.
• Le séquençage du contenu doit être cohérent et complet afin que l’apprenant puisse « interconnecter » les informations. Dans notre cas, le découpage se faisait comme suit :
Figure : Séquençage vidéo potentiel de Nernst
Une première vidéo a été réalisé et mise à disposition des étudiants pour l’année 2024. Une évaluation comparative sur la pertinence ou non de ces ressources pédagogiques, dans la compréhension des concepts abordés seront à analyser avant un passage à l’échelle de ce type de production.
Bibliographie
Ainsworth, S., & VanLabeke, N. (2004). Multiple forms of dynamic representation. Learning and Instruction, 14(3), 241–255.
Bétrancourt, M., Bauer-Morrison, J. & Tversky, B. (2001). Les animations sont-elles vraiment plus efficaces ?
Revue d’intelligence artificielle, 14, 149-166
Mireille Betrancourt, Nicolas Realini. Faut-il vraiment laisser le déroulement d’une animation sous le contrôle de l’apprenant ?. 2005. _x005F_xffff_hal-00016538_x005F_xffff_
Mayer, R.E. (Ed.), 2005. The Cambridge Handbook of Multimedia learning. Cambridge University Press, New York.
Mayer, R.E., Hegarty, M., Mayer, S., Campbell, J., 2005. When static media promote active learning: Diagrams versus animations in multimedia instruction. J. Exp. Psychol. Appl. 11, 256–265.